mercredi 21 mai 2014

De l'art de bien bloguer

Ce message se veut l'écho de cet article: OPINION Quatre règles simples pour (ré)humaniser le «territoire numérique»
J'ai déjà monté plusieurs blogs. Certains ont duré quelques semaines, d'autres plusieurs mois. Celui-ci devrait durer un peu plus, peut-être.
Tout ça pour dire que j'ai un peu d'expérience, et que ça me permet de prendre un peu de recul sur l'activité d'écrire un blog, qui est très différente de celle de lire un blog.
D'abord, un des risques, c'est de se centrer sur soi-même, et de n'être que le coeur, le sujet principal du blog. Enfin, un risque... mon premier blog était un compte-rendu de mes aventures au Pérou. D'un style très dynamique et en prenant du recul sur moi-même à travers la distance d'un surnom, j'essayais de tenir en haleine mes lecteurs. C'était sympa, je prenais un thème et je le développais avec mon expérience au quotidien. Je faisais voyager mes lecteurs, et je passais tout le temps pour un fou.
Après, les autres blogs ont essayé d'autres façons de faire, mais j'y avais moins d'intérêt. Je n'avais plus besoin de raconter ma vie, et c'était moins cool. Et puis, j'avais trouvé d'autres passe-temps.
Et puis... j'ai lu beaucoup de blogs, plein. L'envie est parfois forte d'écrire pour répondre. Mais les commentaires, c'est pas toujours le meilleur endroit pour avoir de la visibilité, ou pouvoir retrouver ses infos. J'ai donc du écrire un ou deux commentaires, puis je me suis lancé dans l'aventure de ce blog.
Je voulais éviter certains ennuis. L'un d'eux, c'est d'avoir des messages irréfléchis de deux phrases en commentaires qui attaquent sans argument et qui servent à rien. Si on prend des journaux très lus, et qu'on prend un sujet clivant, on a un phénomène de horde des commentateurs qui n'est pas très constructif, mais jette plutôt des anathèmes à droite à gauche.
La première règle, c'est donc privilégier la qualité à la quantité. Une sage décision. Ca permet de creuser les sujets. De lire des avis différents. D'affiner sa position avant de s'attaquer au thème. Pour creuser, on peut poser deux-trois questions à droite à gauche sur des articles parlant du sujet, puis on se lance, enrichi des avis des uns et des autres. Sa permet aussi de se poser à froid, ce qui évite les dangers inhérent au billet d'humeurs. Parfois ça vaut le coup de donner son avis à chaud. Mais ça présente le risque de facilement glisser vers les caricatures faciles.
La deuxième règle proposée, c'est de vérifier ses infos. Se faire le relais d'une fausse info, c'est pas terrible. Avoir des sources fiables (comme dans l'affaire du parachutiste survivant à une chute de 1500m), qu'on recoupe, ça permet de mieux cerner la réalité, ou de réaliser qu'on ne dispose pas d'assez d'information pour juger d'une situation. Google est un bon ami, wikipedia aussi, et si les infos se recoupent, alors on est plutôt bon.
La troisième règle est d'éviter l'anonymat. J'avoue que je chéris cet anonymat. C'est bien pratique. Si j'écris toujours sous le même pseudonyme, une certaine prudence et une certaine discrétion vis-à-vis d'internet me porte à conserver cette protection. Je ne suis pas le seul blogueur à utiliser un pseudonyme, et j'apprécie plusieurs de ceux qui le font, et je souhaite donc faire de même. Et je ne suis pas sûr que cela me décrédibilise...
La quatrième règle est de faire preuve de bienveillance. Et ça, c'est pas facile! Ne jamais prendre l'autre de haut, trouver dans ce qu'il dit ce qu'il y a d'intéressant (sinon, autant arrêter de le lire...), valoriser ce qu'on trouve de bon, remercier et même demander des conseils, des liens... bref, construire une relation de confiance. Ca permet de faire passer beaucoup de choses sans avoir l'autre qui se braque à cause de position trop "rentre-dedans".
Ces 4 règles sont en fait largement applicables à toute activité sur le net, mais concerne tout particulièrement la famille des blogueurs, qui ont une voix qui a une portée (parfois très grande).
Un principe sous-jacent à ses 4 règles et je finirai là-dessus, c'est de chercher à bien faire.
Il faut chercher à faire ce qui est juste et bon.

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