mercredi 2 juillet 2014

De la science

On arrive au milieu de nos serviteurs, au troisième. On pourrait avoir du mal à le considérer comme tel, mais vous verrez qu'il porte bien son titre.
Je vais donc traiter de... la science!
Beaucoup voudrait opposer les sciences à l'économie et à la littérature... c'est être assez étroit d'esprit.
En fait, on parle bien de sciences économiques, de sciences politiques et sociales, même si je ne me souviens pas avoir entendu parler de sciences littéraires... ça pourrait être intéressant...
Et on oppose souvent sciences dures aux autres sciences: une science dure tient toute seule à partir du moment où on pose les axiomes. Les mathématiques, une fois les règles de la logique acceptées, nous donne un tout intelligible en lui-même sans contact avec le monde matériel. Les modèles développés servent de stock d'idées pour appréhender le monde réel et mettre en place de nouveaux modèles utiles. Les sciences économiques et physiques puisent massivement dans les maths par exemple.
La science est donc d'abord connaissance. Une science est délimitée et permet de connaitre ce qui est inclus dans le domaine. La biologie s'intéresse au vivant, c'est qui parle du vivant, mais en allant puiser régulièrement sur ce qui touche au vivant sans être vivant, pour enrichir la discipline de la science en voyant les liens avec d'autres disciplines, comme la science des sols (pédologie), science des roches et de la terre (géologie), science du climat (météorologie)... tout cela nous parle du monde et nous donne à la connaitre.
Or, connaître, apprendre, c'est là le véritable objet de notre raison. En tant qu'être dotés d'intelligence, nous voulons connaître, et cela nous procure de la joie. Connaître permet de mieux aimer, et quand on aime, on cherche à connaître l'objet de notre amour. L'orientation de toute une vie doit se baser sur ce qu'on connaît, et sur ce qu'on aime. Cela nous conduit vers ce qui devrait le mieux nous convenir selon nos affinités personnels.
Et connaître le bonheur, c'est déjà s'en rapprocher.
Il existe plusieurs types de savoirs: les connaissances, les savoirs-faire, et les savoirs-être, au moins.
Connaitre, c'est du niveau du dictionnaire, ou de l'encyclopédie. C'est très loin de nous. Mais on touche à l'objet. C'est un premier degré précieux qu'il convient de favoriser comme base pour la suite.
Savoir faire, c'est mettre en pratique une connaissance abstraite. On passe à un niveau plus profond. On touche à la matière de l'objet. Savoir faire une réparation sur un vélo, c'est autrement différent que de savoir qu'il faut utiliser un outil ou un autre! On passe à une dimension plus technique, qui nous fait toucher les limites de nos connaissances et combien les choses sont plus riches que le modèle théorique sur lequel on se basait au début.
Savoir être, c'est en lien avec notre essence. On vit notre connaissance au degré le plus profond possible. Etre mécanicien, pour filer la métaphore, c'est bien autre chose que savoir faire une réparation de vélo. C'est comprendre en profondeur le fonctionnement du vélo et de chacune de ses pièces, ainsi que les outils pour le réparer et ce qui convient mieux que le reste. Ca demande du temps. Ca produit un surcroit d'être. C'est plus qu'une somme de faire: c'est un développement de l'être.
Connaitre que le bonheur procure de la joie, c'est bien. Faire des actions qui nous donne cette même joie, c'est connaître davantage et plus parfaitement le bonheur. Être authentiquement heureux en vivant de la joie, c'est ce que je ne peux que souhaiter à chacun. C'est l'aboutissement de la quête du bonheur.
Il y a beaucoup à dire encore, mais je m'arrêterai là: la science du bonheur, voilà un généreux serviteur du bonheur: celui qui nous le fait connaître... en nous le faisant vivre.
Heureux ceux qui sont heureux: ils savent, ils font, ils vivent ce que c'est d'être heureux.

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