jeudi 17 juillet 2014

Du conseil

On continue dans la catégorie de l'inattendu et de l'étrange, et pourtant...
Un serviteur un peu méconnu du bonheur, c'est le conseil!
Et oui, car le conseil conduit au bonheur.
Après tout... pourquoi prendre conseil auprès des autres si ce n'est pour faire le bon choix, ce qui doit être fait, ce qui est le mieux pour nous?
Un conseil est toujours bon à prendre, pas toujours à suivre. En fait, la façon de recevoir un conseil est presque aussi précieuse que le conseil lui-même. Et cela demande de la bienveillance.
Bienveillance à l'égard de soi, à l'égard de l'autre, à l'égard de ce qui vient comme ça vient.
En réalité, là où le conseil joue, c'est dans la prise de décision. D'une part, notre raison qui va privilégier une solution plutôt qu'une autre, infléchir notre action d'un côté, d'un autre, ou d'aucun... D'autre part, dans la décision de mettre en action cette décision.
Exemple: je décide de faire du bricolage, un truc tout bête, comme de réparer mon vélo. J'ai ma pédale défoncée, il reste presque plus rien, une ruine... que faire? Si je réfléchis seul, la situation ne peut plus durer. En fait, ça fait déjà un moment que j'aurais du m'en préoccuper, mais j'ai laissé traîner... que faire? J'ai une succession de choix qui s'ouvrent devant moi, certains sont réalistes, d'autres pas du tout, et ils ne coûtent les uns ni le même temps, ni le même coût, ni la même énergie. Changer de vélo, en emprunter un ou en racheter un autre, démonter ma pédale et la réparer, en acheter une autre et la remplacer, mettre mon vélo chez le garagiste, arrêter de faire du vélo... Les conseils que l'on reçoit mettent en aspect certains reliefs de la question qui nous donnent un éclairage particulier et nous donnent d'y voir plus clair. Ici, c'est pas très important, on a juste un vélo en jeu, mais déjà, le choix qu'on fait n'est pas anodin: il y a un certain plaisir à réparer un objet cassé, à utiliser des outils, à améliorer un produit déficient, à recréer de la fonctionnalité là où elle était limitée... Et l'usage d'une solution se fait alors en meilleure connaissance de cause.
Oui, on ne sait pas tout des questions avant d'apporter des solutions. Mais les conseils nous donnent comme un surplus d'expérience, une meilleure préparation pour prendre les décisions.
Le conseil renforce les liens.
Faut-il donc donner des conseils à tout va? Certes non. Ils doivent être recevables et pour le bien de celui qui les reçoit. Un mauvais conseil peut faire beaucoup de mal, comme un bon mal reçu peut générer des catastrophes parce qu'il sera mal réceptionné... Mais ça n'enlève pas l'utilité première du conseil: aider à choisir.
Mais il y a une profondeur particulière du conseil que l'on a pas encore abordé ici, et qui est le coeur de l'utilité du conseil, pour accéder au bonheur: c'est d'écouter ce que le bonheur à a nous dire.
Mieux: écouter ce que le bonheur a à me dire personnellement.
Ma conscience, ce vieil ami, c'est elle auprès de qui je dois me mettre à l'écoute. Est-ce que fondamentalement, je trouve que telle ou telle action s'accorde avec ma conscience? Est-ce que telle ou telle décision me mène in fine au bonheur... ou à un instant illusoire?
Est-ce que je vais devenir heureux avec la décision que je prends?
C'est au fond de nous-même que se trouve la réponse aux questions du bonheur, et du bonheur de chacun. Pas un vague bonheur lointain, ou un bonheur universel dans lequel je n'aurais pas ma place, mais bien ce bonheur qui m'attend.
Il est là, et il faut écouter les conseils qu'ils nous donnent, puis les mettre en pratique. Mais d'abord les écouter. Ecouter le plus profond de nous-même.
C'est là, en nous-même, que se trouvent les meilleurs conseils à recevoir.
Ceux qui nous parle du bonheur.
Ceux qui font parler le bonheur.
Le conseil, c'est ce serviteur qui se fait voie, voix du bonheur.

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