samedi 7 juin 2014

Sur le paradis

Je souhaitais clore cette petite série traitant des fins dernières. Et comme je ne pouvais pas finir sur une note triste comme le précédent message sur l'enfer, je me devais d'écrire une note joyeuse avec un message sur le paradis.
Parce qu'enfin voilà! Notre but! Le bonheur! Et pas un petit plaisir terrestre qui ne dure qu'un temps: le bonheur éternel!
Il y a dans l'âme une soif inextinguible, un besoin irrépressible d'au-delà. Ce que l'on goûte ici-bas ne dure qu'un temps, puis passe...
L'homme attend le bonheur. Il y a au fond de lui de désir ardent, quelque part, de bonheur.
Notre conscience, qui nous récompense par la joie lorsqu'on fait le bien et qui nous punit par la tristesse quand on fait le mal, nous donne ce désuir de retrouver la joie et de la garder pour toujours.
Il faudrait que je fasse un long détour pour justifier de la joie, mais enfin, c'est ce que l'on ressent quand ce qui doit être fait... est fait. Ca prend différente forme: la satisfaction du devoir accompli, la paix dans le coeur, la douceur d'un sourire... parfois plusieurs en même temps, parfois une seule...
Notre conscience, disais-je, doit tendre vers ce but, vers ce bien, vers le bonheur.
Et il me semble qu'il n'y a qu'hors du temps, dans l'infini que l'intelligence trouve pleine satisfaction, dans le choix définitif d'un acte posé librement que notre volonté trouve son plein accomplissement. Lorsque le temps s'arrête pour nous, à la mort, quand la matérialité ne nous retient plus, quand le temps perd de son emprise, ce qu'il y a d'immatériel en nous perd son emprise sur le monde matériel et se retrouve face à elle-même, avec une visibilité pleine sur sa propre vie. Le choix de s'ouvrir au bonheur ou de s'en éloigner, c'est l'usage pleinier et définitif de la volonté, c'est le summum de la responsabilité: poser un acte dont on assume toutes les conséquences, en pleine connaissance de cause.
Et être responsable, c'est quand un oui est un oui et quand un non est un non.
Le choix du bonheur, possible par tous et vers lequel on devrait tous tendre, c'est ce qu'on appelle le paradis.
Il y a des paradis sur terre. Ils sont dans les personnes qui sont vraiment heureuses, dans celles qui se tournent résolument vers ce qui les rend heureuses, même s'il leur en coûte.
Le bonheur n'est pas un plaisir niais, un état gnangnan sans douleur, ou une transe perpétuelle. Le bonheur, c'est vivre librement de ce qui est bon pour nous. Poser des actes bons. Bien vivre. Quelques exemples?
Il y a ces êtres qui sont détachés de l'argent et qui peuvent vivre aussi bien avec que sans. Aucun souci ne peut venir perturber la paix profonde qui les habite comme leur liberté à l'égard de la monnaie ou des possessions. Vivant comme si rien n'était à eux, tout leur appartient.
Il y a ces êtres qui compatissent à la souffrance des autres, et vivent au rythme du coeur des autres. Unis dans la souffrance, ils sont aussi unis dans la joie, et toutes les causes de joie pour les autres est une raison pour eux d'être heureux. Le malheur ne durant qu'un temps, tout le bien qui arrive aux autres après une période difficile est bien qui leur arrive aussi.
Il y a ces êtres qui ne blessent jamais les autres, ni par leurs actes, ni par leur bouche, ni même par leurs pensées. Leur rapport aux autres est plein de bienveillance, et ils ne cherchent pas à dominer les autres, mais humblement à prendre leur place sans vouloir enlever celle des autres. Vivant comme ne revendiquant rien qui ne soit aux autres, tout ce qui est à tout le monde est leur.
Il y a ces êtres qui cherchent sans cesse à récompenser ce qui est bien et à empêcher que ce qui est mal n'arrive. Accomplissant au mieux le bien par leurs propres moyens, et fuyant tout autant la possibilité de faire le mal, ils sont récompensés en profitant de la joie de ceux qui font le bien.
Il y a ces êtres qui finissent toujours par pardonner le mal qui leur est fait, et vont toujours plus vite dans le pardon. Parce qu'ils auront beaucoup pardonné, on leur pardonnera beaucoup. Le mal n'a plus de prise sur eux, et leur relation avec les autres est toujours pétrie d'amour.
Il y a ces êtres qui ne voient que le bien en chaque chose. Leur regard est tellement lumineux et tellement capable de discerner ce qu'il y a de bon en toute chose qu'ils ont la vision du bonheur.
Il y a ces êtres qui travaillent ardamment à la promotion de la paix par tous les moyens, qui mettent toutes leur force pour que leur lieu de vie soit plein de paix et bons rapports entre les personnes. Ils sont les héritiers du bonheur.
Il y a ceux qui souffrent pour que le bien triomphe et utilisent tous les moyens à leur disposition pour faire avancer la reconnaissance de ce qui est bon et le recul de ce qui est mal. Ils sont l'annonce du bonheur pour tous ceux qu'ils rencontrent, et déjà la vie réalisée de ce bonheur.
Il y a des êtres qui sont insultés, persécutés, bafoués, trahis, parce qu'ils défendent ce qui conduit au bonheur. On veut les faire taire car ils portent la bannière de la liberté réelle et du bonheur authentique. Plein d'une influence positif dans la réalisation du bonheur pour ceux qui les entoure, ils vivent déjà et préparent ce bonheur éternel qu'ils poursuivent.
Ces êtres vivent déjà du bonheur qui les attend. Une lumière intérieure les habite.
Unis aux autres.
Heureux.
Libres.
L'intelligence lumineuse de la lumière du bonheur, la volonté affermie dans le choix répété du bien, ils ne peuvent que choisir le bonheur authentique qu'ils ont pourchassé toute leur vie.
La béatitude éternelle qui leur sera offerte pourra être acceptée et elles s'ouvriront au bonheur.
Le paradis est le lieu, l'état du bonheur.
Il y a des paradis sur terre: on a le temps pour les trouver, mais ils sont partiels, ils ne durent qu'un temps.
Il y a un paradis sans fin après la terre: prenons le temps se préparer pour y entrer à jamais!

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